En juin 2019, Oliwood Toys a acquis l’intégralité des parts de l’Atelier de Gepetto. Le nouvel ensemble se profile ainsi comme l’acteur majeur du jouet de qualité à Bruxelles et dans le Brabant wallon.
Témoignage de Monsieur Yves Goethals
Group P : Bonjour Monsieur Goethals. Vous étiez actionnaire minoritaire de l’Atelier de Gepetto depuis 2006. Lorsque vous nous avez contactés en 2017, qu’est-ce qui motivait votre souhait de vendre ?
Yves Goethals : L’âge, tout simplement. J’avais 79 ans et mon fils n’était pas intéressé par cette participation minoritaire. J’ai passé 40 ans dans le secteur du jouet et je conseillais encore volontiers le management de l’Atelier de Gepetto mais vu le contexte familial je voulais me séparer de cette participation.
Une cession pas si facile…
Group P : En quoi la situation était-elle complexe ?
Yves Goethals : Le plus simple aurait été que les autres actionnaires reprennent mes parts mais ils n’en avaient pas les moyens. Ils ne désiraient initialement pas vendre leurs parts, de sorte que seule une minorité des parts était à vendre. Trouver un repreneur pour une participation minoritaire dans une PME n’est jamais simple.
Group P : D’autant plus que le management avait déjà tendu de nombreuses perches à des concurrents pour tenter d’initier un rapprochement…
Yves Goethals : En effet. Au sein de Gepetto, nous étions tous convaincus qu’il fallait s’unir pour assurer la pérennité d’un secteur confronté de plein fouet à une concurrence multiple (grandes enseignes, e-commerce, jeu vidéo, …). Nos tentatives de dialogue avec des concurrents en vue d’une coopération étaient restés lettre morte jusqu’à présent. Cette fois-ci fut la bonne. La mise en place d’un processus structuré et proactif a permis d’entamer un réel dialogue avec plusieurs confrères. Rapidement, le projet ambitieux d’Oliwood Toys m’a séduit et convaincu qu’il était le bon partenaire pour assurer la pérennité de Gepetto.
Group P : Tout n’était pas encore réglé pour autant.
Yves Goethals : Non car les dirigeants d’Oliwood Toys souhaitaient acquérir 100 % des parts de l’Atelier de Gepetto. Et comme je l’ai dit, mes associés étaient désireux de conserver leurs parts. Ils souhaitaient un rapprochement mais ne voulaient pas entendre parler de céder leur bébé. Il y a donc encore eu de longues négociations. L’aspect émotionnel était très important dans ce dossier car l’Atelier de Gepetto est une réelle entreprise familiale. L’écoute active et la prise en compte des motivations de chacun par votre cabinet ont permis d’aboutir à un accord satisfaisant pour toutes les parties.
… mais réussie !
Group P : Aujourd’hui, avec quelques mois de recul, vous êtes satisfait de cette opération ?
Yves Goethals : Je suis très content, et mes anciens associés aussi. Gepetto a uni ses forces avec un confrère qui a les mêmes valeurs, les équipes ont été conservées et la cofondatrice est restée dans l’aventure. Ce sont autant de garanties que l’esprit de Gepetto va rester bien vivant même si le nom est amené à disparaître.
Group P : Merci Monsieur Goethals pour votre témoignage.
Création d’un acteur de référence
Au moment de l’opération, l’Atelier de Gepetto exploitait 4 magasins (Stockel, Boitsfort, Waterloo et La Hulpe) employant 28 personnes et comptait également 2 magasins franchisés (Woluwe-Saint-Lambert et Bertrange au Luxembourg).
Oliwood Toys exploitait 2 magasins (La Chasse et Ixelles) employant 10 personnes.
Sitôt le rapprochement opéré, le magasin l’Atelier de Gepetto de Stockel a déménagé dans un espace 5 fois plus grand et idéalement situé sur l’Avenue Baron d’Huart à deux pas de la place Dumon. Il est à cette occasion passé sous enseigne Oliwood Toys. Tous les magasins passeront progressivement sous cette enseigne.
Group P a coordonné l’ensemble du processus pour le compte du cédant.